Riposte

Vidéos clandestines : la présidence gabonaise invite les victimes de Noureddin Bongo à saisir la justice

Vidéos clandestines : la présidence gabonaise invite les victimes de Noureddin Bongo à saisir la justice
Vidéos clandestines : la présidence gabonaise invite les victimes de Noureddin Bongo à saisir la justice © 2025 D.R./Info241

La présidence de la République a réagi ce vendredi à la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos volées filmées par Noureddin Bongo Valentin, dans lesquelles apparaissent plusieurs personnalités gabonaises de premier plan, dont le président Brice Clotaire Oligui Nguema lui-même, des magistrats, des militaires et des agents du palais présidentiel. Ces enregistrements clandestins, captés à l’aide de lunettes espion, ont été rendus publics par des activistes proches de la famille Bongo, à quelques jours du procès de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils prévu le 10 novembre à Libreville.

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Une campagne d’influence et de déstabilisation

Face à la presse, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, conseiller spécial et porte-parole de la présidence, a appelé toutes les personnes concernées à saisir la justice, estimant qu’il s’agissait d’une violation manifeste du droit à la vie privée et des principes élémentaires de la confidentialité des échanges. Selon lui, « la Présidence de la République observe la situation avec sérénité et froideur », mais déplore un schéma bien établi : «  celui qui consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du Chef de l’État à l’international, contre l’image du Gabon et de ses institutions ».

La conférence de presse d’hier au palais présidentiel

Pour la présidence, ces vidéos relèvent d’une campagne d’influence soigneusement orchestrée depuis l’étranger par le clan Bongo-Valentin. «  Tout indique qu’il s’agit, ni plus ni moins, d’une tentative de déstabilisation, et non de l’expression d’une volonté de voir triompher la justice », a affirmé M. Nzame-Nze Biyoghe. Selon lui, leur diffusion vise à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale à l’approche du procès, où la justice gabonaise compte juger en toute indépendance les faits reprochés aux anciens membres du premier cercle du pouvoir.

Un appel au respect des institutions

Le porte-parole a rappelé que l’État gabonais demeure concentré sur sa mission première : servir le peuple, et que les actions de communication orchestrées depuis Londres ne sauraient compromettre le fonctionnement des institutions. « La justice sera rendue au nom du peuple gabonais  », a-t-il insisté, en appelant les citoyens à ne pas se laisser manipuler par des contenus illégaux diffusés sans contexte ni autorisation.

Pour le palais du Bord de mer, cette affaire illustre la dérive médiatique à laquelle se livrent certains acteurs politiques en exil, préférant les manœuvres d’intimidation numérique à la confrontation judiciaire. En appelant les personnalités filmées à porter plainte, la Présidence souhaite que cette affaire serve de rappel : au Gabon, nul n’est au-dessus de la loi, et même la technologie ne saurait justifier la trahison de la confiance ou l’atteinte à la dignité des institutions.

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